Comment s'équiper ?

Que vous faut-il ?

D'abord et surtout, un bon casque qui protège des chutes de pierres, comme celui que portent aussi les alpinistes. Ce casque sera muni d'une lampe, car dans les grottes il fait complètement noir. La lampe est montée sur le casque de façon à ce que vos mains restent libres. La meilleure lampe est celle qui fonctionne aussi bien sur piles qu'avec de l'acétylène. Lorsque la première source d'énergie est épuisée, vous passez à la deuxième. Veillez à ce que votre casque soit muni d'une mentonnière de sorte qu'en cas de chute éventuelle, il ne tombe pas par terre avant vous! A l'intérieur d'une grotte, la température flirte avec les 13 °C, été comme hiver. Il va de soi qu'il faudra vous habiller chaudement. La plupart de nos grottes sont très humides et leur atmosphère est saturée en eau. S'y aventurer demande d'enfiler des vêtements chauds. Avec cette humidité, le spéléologue se refroidit très vite à tout arrêt, par exemple à un relais. C'est pourquoi il est important de mettre un overall solide et étanche pardessus vos autres vêtements. La tenue la plus facile est constituée d'une salopette ou combinaison d'une pièce. Elle peut être faite de tissu solide, mais celles en toile plastifiée sont préférables, surtout dans les grottes où il faut ramper ou escalader des rochers détrempés. Des vêtements thermiques sont vivement conseillés. Les chaussures idéales ont une semelle solide et soutiennent bien la cheville; elles ne peuvent jamais porter de crochets au risque de se prendre dans les câbles métalliques des échelles souples. Pour celui qui n'en garde pas un trop mauvais souvenir, les bottines de l'armée belge sont idéales. Dans certaines grottes très humides, horizontales et sans grande difficulté, on peut chausser des bottes en caoutchouc solides. Les gants ne sont pas indispensables, par contre une lampe de réserve est toujours la bienvenue, quand la lampe frontale flanche. Et les grottes sont de ces endroits qui offrent l'obscurité la plus complète. L'équipement individuel minimum comprend aussi au-moins une cordelette de nylon à la ceinture et un mousqueton qui vous permettront d'être "assuré" (retenu par une corde) pour prévenir les chutes pendant les passages difficiles. Si vous entreprenez des expéditions difficiles, de nombreux autres accessoires s'y ajouteront. Ils vous permettent de vous mouvoir, d'escalader et de descendre dans des conditions difficiles: un harnais à fixation spéciale, un descendeur, des mousquetons, un frein, des nacelles, etc... Si vous êtes pris de passion pour la spéléologie, il sera évidemment indispensable d'acquérir votre propre équipement. Mais il est inutile de tout acheter dès le départ. En outre il y a des magasins où vous trouverez des équipements d'occasion à bon prix. Une fois équipé de ce strict minimum, on peut envisager de descendre dans la grotte. Mais l'exploration de la plupart d'entre elles nécessite du matériel supplémentaire pour passer les différents obstacles qu'on va y rencontrer. Des cordes en nylon et des échelles métalliques, qui sont faites de deux câbles en acier résistant à des charges de plus de cinq cents kilos, entre lesquels des barreaux sont sertis tous les trente centimètres. L'échelle d'une longueur de dix mètres pèse environ un kilo et demi et peut être allongé à volonté par d'autres éléments de dix mètres. Mais depuis les années 70, les spéléologues utilisent de plus en plus des "descendeurs" pour s'enfoncer dans leurs galeries. Il en existe différents types mais le principe est toujours le même et le freinage s'effectue pendant la descente grâce aux boucles que fait la corde en traversant le descendeur. C'est une technique très facile qui nécessite le port d'un "baudrier", sorte de ceinture avec cuissard. Pour remonter, la technique la plus utilisée actuellement est celle du jumar et du bloqueur. Il s'agit d'un dispositif avec un système de cliquet qui permet le coulissage de la corde dans un seul sens. II est fixé entre le baudrier et un harnais de poitrine et s'utilise conjointement à un autre appareil, muni d'une poignée, et fixé sur la corde plus haut que le bloqueur. A cette poignée est accrochée une cordelette terminée par une boucle dans laquelle le spéléologue place le pied. Retenu par son bloqueur, il est assis dans son baudrier et, à bout de bras, il monte la poignée sur la corde, avec pour conséquence l'ascension de la boucle entourant le pied. Il s'élève alors en poussant sur le pied qui est dans la boucle et le cycle recommence. Cette technique est beaucoup moins fatigante et plus confortable que l'échelle. On y gagne en efficacité puisqu'il ne faut plus transporter d'échelle. Et enfin, il faut veiller à ne jamais s'enfoncer dans une grotte où on va rester plusieurs heures, sans rien avoir à manger et à boire. Emporter de l'eau et une ration alimentaire fort calorique est l'idéal pour une exploration qui ne dépasse pas quelques heures.

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